Découverte des reliques des Saintes Marie
Témoignage de Guillerme Besselin
(Un témoignage parmi de nombreux autres)
Extrait de la traduction du Procès-verbal
par le Père Georges Bry 2007-2008
« Guillerme Besselin, alias Beaulaye, homme distingué, pêcheur de la dite ville, lui aussi membre de l'équipe des creuseurs et chercheurs, désigné par ordre de Monseigneur l'archevêque, âgé de vingt-six ans ou à peu près, à ce qu'il a dit, dûment entendu sous serment, a dit et déposé que toujours, continuellement, ouvertement, publiquement et notoirement, il a vu que l'on tenait pour vrai et que l'on croyait avec piété, et lui-même qui parle a tenu pour vrai et a toujours cru que les saints corps des Dames, les propres parentes du Christ, ont été et sont ensevelies dans l'église Notre-Dame-de-la-Mer et ont été mis en terre avec d'autres reliques de saints apportés par de saints disciples du même Christ, à partir de Jérusalem, et que par là, par dévotion pour ces saintes, viennent plusieurs pèlerins, en grand nombre, tant les jours de leur fête qu'en d'autres temps, et qu'y affluent même des gens de régions éloignées ; et du fait que l'ordre avait été donné par le commissaire Monseigneur l'Archevêque de fouiller la dite église Notre-Dame et d'y rechercher les corps qui y avaient été ensevelis, lui-même désigné pour y fouiller par Monseigneur le Commissaire lui-même, il y avait été présent personnellement de façon continue.
Cette fouille et ces excavations furent pratiquées dans la chapelle des Saintes elles-mêmes et par les autres désignés pour cela comme lui ; dans cette chapelle, ils ne purent rien trouver d'autre qu'un puits d'eau douce seulement, eau douce que buvaient ceux qui étaient mordus par un chien enragé, et cette morsure ne leur faisait plus aucun mal ensuite.
Continuant cette excavation, en sortant de la chapelle même, du côté droit tourné vers le chœur de l'église, ils trouvèrent un gros crâne de corps humain entouré de lames de plomb, sans autre os quelconque. Les dits fouilleurs désignés, voyant qu'ils ne trouvaient rien d'autre à cet endroit, c'est en fouillant dans le chœur susdit, vers le milieu, que fut découverte une crypte entourée d'un mur ; ce mur se trouvait directement en face de la chapelle ; il était percé d'une petite porte obturée par des pierres ; c'est par cette porte qu'on avait coutume d'aller de cette crypte à la chapelle et au puits d'eau douce ; il y avait dans cette crypte, des écuelles en poteries, et plusieurs morceaux d'autres écuelles semblables, avec une certaine quantité de cendres et de morceaux de charbon noir qui y furent trouvés.
En s'avançant jusqu'au grand autel formant et faisant l'extrémité de l'église, en explorant bien, ils trouvèrent une grande quantité de terre tassée, nullement semblable à l'autre terre fouillée, mais tout à fait différente ; il y avait au milieu un petit pilier surmonté d'une pierre en forme d'un autel portatif, mais qui fut, pendant la fouille, brisé par inadvertance. En fouillant plus loin vers le susdit grand autel, du côté où est chanté l'Evangile, ils trouvèrent le crâne d'un corps humain, et en cet endroit tous les os d'un corps humain correspondant à ce crâne ; de ces ossements, quand ce fut dégagé de la terre, s'exhala une très bonne odeur. Après ces découvertes, ils fouillèrent et creusèrent tant et plus, c'est-à-dire du côté droit du chœur, là où l'on a l'habitude de commencer la messe et là, assez près de cet endroit, ils trouvèrent d'autres ossements d'un corps humain, de forme semblable, les pieds sous le côté indiqué de l'autel à distance l'un du reste de pas plus de trois pieds ; ce corps, le dernier qui fut trouvé, était entouré de ces pierres qu'on appelle « lauses ». mais en étant en garde au sujet des fondations de l'église, ils ne fouillèrent pas là davantage, mais d'un autre côté, à gauche, hors de la chapelle, et près de là, là où ils avaient trouvé le premier crâne, ils trouvèrent trois autres crânes, ensevelis en forme de croix par rapport à celui qui avait été trouvé en premier.
Ils ne trouvèrent pas d'autres choses dans l'église, croyant avoir ce qu'ils demandaient. »
