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Il faut se souvenir que les sarrasins envahirent la Provence après leur défaite à Poitiers en 732, qu'ils n'en furent délogés qu'à la fin du Xème siècle: « avides de pillages, altérés de sang, ennemis jurés de la religion et de ses ministres, ils mettaient le feu aux églises, détruisaient les monastères, et remplissaient tout de carnage et de terreur. Marseille livrée au pillage, la ville d'Arles saccagée, celle d'Aix dépeuplée ou par le fer de ces barbares ou par la fuite des citoyens; les murailles renversées et les églises dépouillées; Cimiez enseveli sous ses ruines; le monastère de Lérins détruit, et ses débris arrosés du sang de cinq cents religieux: tel est le tableau des horreurs que les sarrasins commirent en Provence au VIIIe siècle, et qu'ils renouvelèrent à diverses époques durant près de 300 ans… » nous dit P. Papon dans son Histoire de Provence.
   Les documents qui datent d'avant le XIe siècle sont donc très rares mais d'une grande importance car ils confortent tous la Tradition:
   - une
« Vie » de sainte Madeleine écrite au Ve ou au VIe siècle. Qui reprendrait les « Actes de Saint Maximin »* disparus. Et d'autres, écrites par la suite, qui contiennent des éléments apocryphes.
      - Une lettre de Saint Didier (lien erroné) à l'abesse Aspasie à qui il adresse un exemplaire d'une
« Vie » au VIIème siècle.
   - une « Vie de Sainte Madeleine et de sainte Marthe » par Raban Maur (766-856).
   - Les Actes du martyre de Saint Alexandre de Brescia.
   - les démélés au sujet de la primatie d'Arles lors du premier Concile d'Arles en 314: ce fut Marseille qui l'emporta et son évêque, Oresius, successeur de Lazare, qui eut l'honneur de signer le premier le texte du concile. 
   - Le privilège accordé en 500 par Clovis à l'église Sainte Marthe de Tarascon en remerciements de la guérison de ses maux de reins par la sainte qu'il était venu prier sur place. 
   - l'inscription de 710* trouvée avec le corps de Marie-Madeleine dans le sarcophage de Sidoine dans la crypte de Saint-Maximin.
   - La tablette de bois, antérieure au V° siècle, enduite de cire et retrouvée également près du corps de Marie-Madeleine, sur laquelle il était écrit: 
« Hic resquiescit corpus beatae Mariae Magdalenae ». (Ici repose le corps de la bienheureuse Marie-Madeleine)
   - La tablette de marbre trouvée dans le sarcophage de Sainte Marthe (IVe siècle) sur laquel était inscrit: « Beata Martha jacet hic ». (Ici repose la bienheureuse Marthe).
   - Le Testament de saint Césaire d'Arles, mort en 503, et adressé à l'Eglise d'Arles et à Césarie, abesse du monastère de Saint Jean à qui il lègue la chapelle des Saintes-Maries de la Mer construites sur les sépultures des saintes Marie-Jacobé et Marie-Salomé.

 

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* ….. « Alors qu'il s'approchait, comme nous l'avons trouvé exprimé dans les livres du même bienheureux Maximin, le visage de sa servante, à cause de la visitation continuelle et divine des anges, irradiait de telle sorte que quelqu'un aurait pu regarder plus facilement les rayons du soleil que son visage. »……..

     Addition à la « Vie » de marie-Madeleine, antérieure à Raban Maur.
     Cité par Faillon Tome II, page 450 D.

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